PRISE DE POIDS : QUAND LES HORMONES JOUENT AVEC VOS KILOS 2/2
Dans la 1ère partie de Prise de poids : quand les hormones jouent avec vos kilos, vous aviez découvert les hormones qui pouvaient stimuler la perte de poids.
Aujourd’hui, je vais vous parler de leurs sœurs antagonistes : celles dont la tendance serait de vous faire prendre du poids !
Lorsque vos hormones fonctionnent normalement, vous n’avez aucun problème ni de poids, ni de santé… Le hic, comme toujours, c’est lorsqu’il y a dysfonctionnement et donc déséquilibre.
Mais comme je le constate toujours avec émerveillement notre corps est une « fabuleuse machine ». Il recherche en permanence l’équilibre parfait pour vous maintenir en vie : cela s’appelle l’homéostasie
À savoir, la régulation naturelle de votre organisme pour maintenir constants ses paramètres biologiques face aux modifications du milieu extérieur (comme par exemple la température de votre corps, votre glycémie, la composition de votre sang, votre rythme cardiaque, votre digestion etc…).
Mais il arrive que cette fabuleuse machine s’enraye. Cela peut être provoqué par une pathologie, le vieillissement mais souvent aussi par une mauvaise hygiène de vie.
De ce fait, le cerveau ne perçoit plus ou interprète mal les signaux qui lui sont envoyés. C’est là qu’il peut y avoir surabondance ou insuffisance de vos taux d’hormones et que les ennuis commencent !
LES PRINCIPALES HORMONES « ENNEMIES » DE VOTRE POIDS
L’insuline : l’hormone du sucre et du stockage
Sécrétée par le pancréas, elle permet de maintenir constant votre taux de sucre dans le sang. C’est l’une de vos hormones les plus importantes. Elle va distribuer ce sucre apporté par l’alimentation aux cellules qui vont le transformer en énergie. Mais… si vous consommez trop de sucre, le surplus, qui ne pourra pas être utilisé par vos cellules, sera stocké sous forme de graisse par l’insuline.
Un taux élevé d’insuline favorise donc le stockage des graisses (surtout au niveau abdominal) et la prise de poids avec augmentation de l’appétit (l’insuline bloque les signaux de la leptine, l’hormone de satiété).
Mais il est surtout un des plus dangereux pour la santé puisqu’à long terme il peut favoriser la résistance à l’insuline et le diabète de type 2.
Comment réduire votre taux d’insuline pour limiter votre masse grasse ainsi que votre appétit ?
Réduisez votre consommation de sucre raffiné (plats industriels, jus de fruits et sodas, viennoiserie, farine et sucre blancs, alcool etc.).
Privilégiez les aliments à index glycémique bas à modéré (IG inférieur à 70).
Augmentez votre consommation de fibres qui ralentissent la vitesse à laquelle les sucres parviennent au foie.
Faites de l’exercice pour brûler les graisses stockées.
Le cortisol : l’hormone du stress
A la base cette hormone, sécrétée par les glandes surrénales, est très utile et même vitale puisqu’elle booste votre énergie sur le court terme pour pouvoir faire face rapidement à un stress physique ou psychologique.
Toutefois, lorsque cette exposition au stress est quasi permanente, la régulation du cortisol se dérègle : Votre envie de consommer de la nourriture augmente et vous vous tournez notamment vers les « aliments de réconfort » souvent gras et sucrés.
Lorsque vous êtes stressée, la qualité de votre sommeil se dégrade aussi. Ce qui entraîne une augmentation supplémentaire de cortisol et une baisse de la leptine (l’hormone de satiété).
Et, parallèlement, votre cerveau va également augmenter la production de ghréline (l’hormone de la faim).
Bref, vous comprendrez que le cercle infernal est enclenché !
Cerise sur le gâteau (sans mauvais jeu de mot !), si votre taux de cortisol augmente, celui de l’insuline également : le duo de choc pour un aller simple vers le syndrome métabolique !
Comment faire baisser votre taux de cortisol ?
Apprenez à mieux gérer votre stress en adoptant au quotidien des techniques de relaxation et/ou de méditation, en pratiquant la respiration profonde.
Faites une cure de plantes ou nutriments anti-stress: rhodiola rosea, ginseng, valériane, griffonia ou oméga-3 bénéfiques sur la régulation de l’humeur et la lipolyse (brûlage des graisses). La vitamine C a également la propriété de faire baisser le taux de cortisol.
Diminuez votre consommation de caféine
Essayez d’aller vous coucher à heures régulières et dès que vous sentez la fatigue.
Marchez au moins 30 mn chaque jour. Inutile de pratiquer du sport de façon intensive qui ne ferait que stresser davantage votre organisme.
La ghréline : l’hormone de la faim
C’est l’hormone qui ouvre l’appétit. Elle est à son maximum avant le repas et baisse au cours de celui-ci (inversement proportionnel à la leptine).
En cas de dérèglement, vous avez tout le temps faim. Vous mangez trop à table et vous avez du mal à vous arrêter !
Pour retrouver une ghréline au top :
Prenez un petit déjeuner incluant des protéines.
Faites attention à votre consommation de sucre qui entretient l’envie de manger.
Évitez les grignotages surtout le soir.
Essayez d’avoir un sommeil de qualité.
LA BAISSE DES HORMONES FÉMININES AU MOMENT DE LA MÉNOPAUSE
La période de la ménopause est un moment délicat pour beaucoup de femmes. Elle signe l’arrêt de la fertilité et une modification de l’aspect physique avec, très souvent, la prise de kilos.
La disparition des œstrogènes va modifier la répartition des graisses qui va se rapprocher de celle des hommes : vos cuisses s’affinent et vous prenez tout dans le ventre !
A cela s’ajoute la fonte musculaire (sarcopénie) qui entraîne un ralentissement du métabolisme.
Heureusement une bonne hygiène de vie et une alimentation adaptée à cette étape de votre vie permet de retrouver ou maintenir une belle silhouette.
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
Ils envahissent notre quotidien en se cachant partout : maquillage, produits d’hygiène, alimentation, produits ménagers (cf. article de l’ANSES)… Ils sont invisibles mais peuvent grandement impacter votre santé en perturbant le bon fonctionnement de vos hormones en
Imitant le fonctionnement naturel d’une hormone.
Empêchant une hormone de se fixer à son récepteur et entraver son signal.
Perturbant la production/dégradation, la régulation des hormones ou de leurs récepteurs.
Perturbant le transport d’une hormone dans l’organisme.
Ils sont accusés d’être à l’origine de nombreuses maladies dont l’obésité et le diabète.
Maintenant que vous savez combien l’équilibre de vos hormones est fragile, prenez de bonnes habitudes en
Privilégiant les aliments bio.
Bannissant les cosmétiques contenant parabènes, silicones ou phtalates.
Évitant les contenants alimentaires en plastique.
Remplaçant vos produits ménagers par du vinaigre blanc, savon noir ou bicarbonate de soude.
Aérant quotidiennement votre intérieur au minimum 20/30 mn (même en hiver).
Mais surtout maintenez une bonne hygiène de vie.
Vous l’aurez constaté dans les 2 parties de cet article, il suffit qu’une seule hormone fonctionne mal pour créer des déséquilibres en cascade. Une hormone interagit souvent avec une ou plusieurs autres hormones.
Alors n’oubliez jamais que cet équilibre précaire repose sur des piliers essentiels pour être au top de votre forme à n’importe quel âge : l’alimentation, la gestion du stress, l’activité physique, le sommeil et même l’exposition à la lumière !
Dernier petit conseil et non des moindres : Sachez écouter et observer votre corps car il sait souvent (mieux que vous !) ce dont il a besoin pour une santé optimale.
Comments